Réforme des compensations dans le secteur pénitentiaire au Maroc
1er janvier 2025
Mustapha Baitas, le porte-parole du gouvernement marocain, a annoncé qu’une révision complète du système des compensations dans le secteur pénitentiaire sera mise en œuvre à partir du 1er janvier 2025. Cette réforme se traduira par une augmentation des salaires mensuels des employés du secteur, portant notamment sur les compensations liées à l’encadrement, aux charges et aux risques encourus.
Lors d’une séance au Conseil des conseillers, Baitas a répondu à une question cruciale soulevée par les groupes parlementaires concernant l’amélioration des conditions de travail des agents de l’administration pénitentiaire. Il a précisé que la nouvelle structure de compensation pour les risques varie entre 1370 et 2900 dirhams, contrairement à une ancienne compensation fixe de 1370 dirhams, applicable à tous les niveaux.
Par ailleurs, une nouvelle compensation pour les charges spécifiques a été introduite, allant de 180 à 6000 dirhams selon le degré, à partir du 1er janvier 2025, puis entre 800 et 6000 dirhams à partir du 1er juillet 2025.
Les mesures annoncées coïncident avec l’approbation gouvernementale d’un nouveau statut pour les agents des prisons, ce qui inclut une réévaluation de la hiérarchie administrative et des opportunités de promotion en se basant sur des critères de mérite et de productivité reliant les différentes catégories du personnel pénitentiaire. De plus, plusieurs dispositions sont mises en place pour consolider le caractère sécuritaire des employés de ce secteur.
Baitas a également évoqué la possibilité d’intégrer les employés des cadres communs inter-ministériels associés à cette administration, à leur demande, ainsi que d’employer des médecins et des ingénieurs au sein de ce corps. Cette initiative vise à harmoniser le cadre juridique applicable à tous les agents du secteur.
Il a été aussi question d’optimiser la gestion administrative, les procédures de recrutement, d’affectation et de formation, afin de les adapter à la spécificité professionnelle de cette entité soumise à un régime quasi militaire.
Dans le cadre des efforts visant à améliorer la situation sociale des agents de l’administration pénitentiaire, Baitas a souligné l’importance d’accompagner ces employés dans leur profession et de favoriser leur mobilisation à travers de nouvelles méthodes qui encouragent le sentiment d’appartenance professionnelle. Ceci inclut l’amélioration de la mobilité et la mise en place d’un transport professionnel, ainsi que le soutien concernant les défis liés à leur fonction.
Cette réforme intervient dans un contexte où de nouveaux défis sont posés par l’introduction d’une loi sur les peines alternatives, exigeant une mobilisation totale des agents du secteur pour garantir l’application sérieuse et rigoureuse de la loi, renforçant ainsi le rôle essentiel et stratégique des établissements pénitentiaires dans la mise en œuvre des programmes gouvernementaux.
En conclusion, le gouvernement a réaffirmé que l’amélioration des conditions matérielles des agents de l’administration pénitentiaire demeure une priorité, en raison de l’importance des responsabilités qui leur incombent et du rôle crucial qu’ils jouent au sein de la société, dans le but de les encourager à s’engager pleinement dans leur mission professionnelle.